Par Caroline Tanguay, CEA de
Sainte-Justine
Nous n’avons jamais autant entendu parler de la santé, et de l’importance d’un mode de vie sain.
Pourtant, depuis de nombreuses années, on
remarque une augmentation des cas d’embonpoint et d’obésité chez les jeunes. En
effet, selon une étude faite par Statistique Canada, en 1999, 37% des Canadiens
âgés de 2 à 11 ans étaient victimes d’embonpoint et la moitié d’entre eux
étaient obèses.
Pour savoir comment réagir par rapport à ce problème, nous devons, premièrement,
connaitre quels sont les facteurs qui augmentent le risque d’obésité, et
quelles sont les conséquences que cela peut occasionner à notre santé. Ainsi,
nous serons mieux équipés pour trouver des solutions afin d’améliorer la
situation.
Facteurs de risque
La nutritionniste Simone Lemieux, qui est professeure-chercheuse à
l’Université Laval, affirmait : « L’activité physique est sans doute ce
qu’il faut pointer le plus du doigt. Pour plein de raisons, les enfants sont
moins actifs qu’ils ne l’étaient (…) ». En effet, l’enquête menée par
Statistique Canada, révélait que 38% des enfants obèses étaient inactifs en
1998-1999. Ce n’est rien pour nous surprendre, à l’ère de l’informatique et des
jeux vidéo, les jeunes passent de plus en plus de temps devant leurs écrans, et
de moins en moins à faire de l’exercice physique.
Cette même étude a établi que les jeunes vivant dans une famille
défavorisée étaient davantage victimes de surplus de poids. Pourquoi? La
mauvaise alimentation serait un facteur déterminant. « La pauvreté est un
facteur important, même chez les adultes. Ce n’est pas toujours facile pour eux
de bien se nourrir, surtout quand on pense que la boisson gazeuse coûte moins
cher que le lait (…) » commentait, Mme Lemieux.
La publicité, qui encourage la consommation de la malbouffe et des boissons
gazeuses format géant, n’aide en rien la cause. C’est ce que dénonçait un
spécialiste en prévention, qui allait même jusqu’à dire que cela était une des
voies royales menant tout droit à l’obésité.
Les conséquences
Ces habitudes néfastes ont inévitablement des effets indésirables sur la
santé. Le diabète, les maladies cardio-vasculaires, la dépression, et même certains
types de cancer sont d’autant plus de maladies qui peuvent résulter du fait d’être
obèse. Prenons la dépression, par exemple, bien qu’elle ne soit pas liée
directement à l’embonpoint, le fait qu’une personne obèse subisse les moqueries
de façon répétée, cela peut nuire à son estime de soi, à sa confiance en elle,
et dans les cas graves, la personne peut devenir dépressive.
L’obésité est un problème énorme, en plus de ruiner notre santé, cela
augmente considérablement les coûts reliés au système de santé. Si toutes les
personnes qui sont en surplus de poids réussissaient à réduire leur masse
corporelle pour atteindre leur poids santé, bien des maladies citées plus haut
seraient moins répandues. Donc, moins de problèmes de santé, moins de consultations,
et moins de médications. Tout est relié et cette diminution relative dans ces
domaines aiderait grandement notre système de santé à mieux se porter
.
Solution : la prévention
Que peut-on faire pour réduire les risques reliés à l’obésité? Il nous faut
sensibiliser les familles à adopter un mode de vie sain. Selon un article du
Soleil, il y a un adulte sur deux qui ne bouge pas assez. Si nous voulons que
les jeunes augmentent leur niveau d’activité physique, nous devons, en tant
qu’adulte, prêcher par l’exemple. Le Dr Alain Poirier, spécialiste en
prévention, suggérait de mettre une affiche à côté de l’ascenseur pour inciter
les gens à prendre l’escalier. Ce geste amène 50% plus de monde à opter pour ce
dernier.
Encourager nos jeunes à marcher ou prendre le vélo pour se rendre à
l’école en compagnie de leurs amis est un autre moyen qui peut les inciter à
bouger. Et pour leur alimentation, on peut mettre à leur disposition une
diversité de fruits et de légumes, ils finiront par les manger!
L’embonpoint est un problème plus répandu que jamais chez les jeunes.
L’inactivité physique et la malnutrition contribuent à cette situation. Si nous
voulons que nos jeunes deviennent des adultes en santé, il nous faut
sensibiliser les familles à opter pour un mode de vie sain et faire les
changements qui s’imposent dans notre vie de tous les jours